Education: le désir de retourner à l'école se réalise

Le désir de retourner à l'école se réalise

Les salles de classe installées en urgence permettent aux enfants touchés par la violence à l’est de la RDC d’étudier à nouveau et de préparer leur avenir.

Le conflit armé qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a contraint des milliers de familles à abandonner leur foyer pour se mettre à l'abri.

Lorsqu'elles arrivent dans leur lieu de refuge, les familles sont impatientes d'envoyer leurs enfants à l'école. Mais souvent, il n'y a pas assez de place dans les salles de classe pour accueillir tout le monde - les enfants déplacés comme les enfants des communautés d'accueil.

C'est ce qui est arrivé à Hélène, 9 ans. Après avoir fui le village de Rugari à Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, sa famille et elle ont trouvé refuge dans l'enceinte de l'Ecole Primaire Bujari, juste à l'extérieur de Goma.

Bien qu'elle soit logée dans une école, elle n'a pas pu assister aux cours.

« Je n'ai pas pu étudier l'année dernière parce qu'il n'y avait pas de place pour moi », dit-elle, ajoutant qu'elle était l'une des meilleures élèves de son école précédente. « Je pouvais jouer avec les autres enfants pendant les pauses, mais je ne pouvais pas assister aux cours avec eux ensuite. »

Pendant longtemps, Hélène n'a eu qu'un seul souhait : retourner à l'école le plus rapidement possible.

Dans le cadre de leur travail sur le terrain dans l'est de la RDC, l'AFEPROSED et ses partenaires mettent en place des espaces temporaires d'apprentissage temporaires pour s'assurer que les enfants ne soient pas privés d'éducation ou exposés au risque de mariage précoce, d'abus sexuel ou d'exploitation économique en raison de leur absence de l'école.

Avec le soutien du service de la Commission européenne à la protection civile et opérations d'aide humanitaire européennes (ECHO) et du Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF), l'AFEPROSED a pu construire trois espaces d'apprentissage provisoires dans l'enceinte de l’Ecole Primaire Bujari.

Les salles de classe ont été construites en quelques semaines avec l'aide des communautés locales, en utilisant du bois et d'autres matériaux disponibles localement. Les nouveaux espaces ont permis d'accueillir plusieurs dizaines d'élèves supplémentaires, dont Hélène.

« Mon rêve est de devenir ingénieur et de construire des écoles pour que, comme moi, chaque enfant ait accès à l'éducation », explique Hélène.

Les classes temporaires permettent non seulement aux enfants déplacés de reprendre leurs études, mais aussi aux enfants des familles vivant à proximité du site de Bujari.

En plus des connaissances académiques, les élèves acquièrent de nouvelles compétences sociales, telles que la rencontre et l'entente avec des personnes extérieures à leur communauté.

Adili et Amuli, tous deux originaires de villages différents, sont devenus de très bons amis depuis qu'ils se sont retrouvés ensemble dans la nouvelle école temporaire.

« Nous sommes devenus rapidement amis parce que nous travaillons dur tous les deux pour être les meilleures de notre classe », explique Adili, qui s'assoit toujours à côté de son nouvel ami.